Avez-vous déjà pensé à quel point les gestes du quotidien ont un impact important sur l’environnement ?
Leur impact unitaire est assez faible mais c’est leur répétition qui en font des réels problèmes pour la planète. Dans un monde où les ressources se font de plus en plus rares, la nécessité de réduire le gaspillage se fait vitale.
Éteindre la lumière est un excellent exemple de ces gestes qu’il convient d’automatiser : laisser les lumières inutilement allumées entraîne des répercussions économiques et environnementales. En effet, cela provoque un double impact sur la planète : la pollution lumineuse et la surconsommation d’électricité.
La consommation inutile d’électricité, en plus d’être écologiquement mauvaise l’est aussi économiquement parlant. Il faut savoir qu’oublier d’éteindre trois ampoules de 75 watts pendant toute une nuit consomme autant d’électricité qu’un cycle de lessive à 60°C ! Laisser une lumière trop longtemps allumée peut donc alourdir la facture d’électricité en plus de consommer inutilement une énergie non renouvelable.
La consommation d’énergie est particulièrement importante si vous utilisez des ampoules à incandescence, qui sont très gourmandes en énergie. Les ampoules fluorescentes compactes, par exemple, sont beaucoup plus efficaces que les ampoules à incandescence. Ainsi, un fluorescent compact de 15 watts produit la même quantité de lumière qu’une ampoule à incandescence de 75 watts. En plus d’éteindre la lumière quand elle n’est pas utilisée, il conviendrait donc de remplacer ses ampoules au niveau de consommation élevée.
L’autre impact de la lumière laissée inutilement allumée est la pollution lumineuse. En plus d’empêcher de nous de contempler les étoiles, elle provoque des dégâts bien plus graves sur les écosystèmes et sur notre espèce. Elle modifie l’illumination de l’environnement et masque les cycles de la lumière naturelle. Elle est donc susceptible de modifier les comportements et les rythmes biologiques des individus. Pour les humains, la pollution lumineuse altère la qualité et le temps de sommeil et provoque une diminution de “l’hormone du sommeil”, la mélatonine. Or, le déficit en mélatonine s’accompagne d’une perte de ses propriétés anti-inflammatoires, anti-oxydantes et immuno-stimulatrices, entre autres.
En conclusion, laisser la lumière allumée a des effets à grande échelle et à long terme bien plus graves que ce que l’on pourrait croire de prime abord ; penser à l’éteindre est un geste à la fois simple et efficace pour améliorer l’état du monde dans lequel nous vivons. Peut-être est-il même déjà devenu nécessaire.
Balthazar Pestka, 1ES-3